De nombreux réfugiés fuient les zones de combat et les régions envahies par les Allemands. En février 1916, 2401 réfugiés : 1580 Français, 821 étrangers (Belges en majorité, Alsaciens-Lorrains...). Un arrêté préfectoral de décembre 1914 précise les mesures de police concernant les réfugiés qui doivent s’inscrire auprès des mairies de leur commune d’accueil. Il mentionne également le montant des allocations versées aux personnes consentant à héberger et nourrir les réfugiés. Une commission de contrôle visite les différents centres de réfugiés du département, et constate que dans l’ensemble « les rapports entre les populations et les réfugiés sont presque partout excellents ; que, dans certains villages même, la présence de ces malheureux a apporté aux cultivateurs un supplément de main-d’œuvre très appréciable
[...] . Qu’il y a lieu d’ajouter à l’honneur des populations du Tarn-et-Garonne, que presque partout les municipalités ont fait assaut de générosité et que particuliers comme pouvoirs établis ont beaucoup donné pour soulager les misères de leurs compatriotes envahis ou expulsés ». Dès septembre 1914, un certain nombre de rapatriements sont autorisés dans les lieux où les réfugiés avaient leur domicile, exceptés le Nord et l’ Est de la France. Les Alsaciens-Lorrains, annexés par l’Allemagne depuis 1871, sont particulièrement surveillés. Considérés comme suspects, ils sont regroupés dans des dépôts surveillés, comme Labastide-Saint-Pierre et Moissac. Ils sont parfois autorisés à les quitter pour aller travailler à l’extérieur. Ils ne peuvent se déplacer que munis de sauf-conduits et pourvus de moyens d’existence. Prisonniers de guerre et internés civils Le Comité départemental de secours aux prisonniers de guerre français, financé par l’ Etat, le Conseil Général et des dons, vient en aide aux prisonniers. D’octobre 1916 à janvier 1917, le Comité secourt 1004 prisonniers dont les familles sont considérées comme nécessiteuses par les maires des communes concernées. Des colis leur sont envoyés (vêtements, chaussures, pain, biscuits, conserves, chocolat, tabac, savon...). Une carte postale est envoyée aux prisonniers pour leur annoncer l’arrivée d’un colis. Les communes également sont invitées par le Préfet à verser une contribution. En 1915, 151 communes (...)